Notre constat sur place
Le changement climatique impacte fortement la production et la récolte de noix de cajou, pratiquement aucune région d’Afrique de l’Ouest n’est épargnée. En 2024, le récolte qui normalement s’étale de février à mai/juin a été réduite à un mois, fin février 2024 la récolte était clôturée…impactant d’autant la disponibilité et les prix. Comme résultat la plupart des usines de transformation de noix n’avaient pas assez de matière à transformer et ont fermé leurs portes entre juin et octobre 2024. Certaines ne rouvrirons jamais.
Irrémédiablement, les acheteurs indiens et vietnamiens font toujours la loi, 85 % des noix de cajou sont toujours exportées vers l’Inde le Vietnam ou le Brésil pour y être transformées en amande de cajou. La mécanisation des usines de ces trois pays leur permet d’acheter, transporter et transformer les noix de cajou en restant compétitif sur le marché mondial de l’amande de noix de cajou, au dépend. bien entendu d’une trace carbone catastrophique.
Au Togo la culture de l’anacarde (noix de cajou) reste faible, les trois pays voisins sont beaucoup plus développés (Benin, Côte d’Ivoire et Burkna Faso). Comparé à ces trois gros pays producteurs, l’avantage du Togo est que le monoculture n’est pas majoritaire. Pendant les première années de plantation les anacardiers sont cultivés en « polyculture » en associant des plantes compatibles comme le mais, le sorgo, le sésame ou l’igname. Une fois à maturité, soit entre 8 et 10 années, l’anacarde n’est plus compatible avec des cultures au sol. Les plantation associent alors manguiers, karité, arganier ou encore le moringa.
Aujourd’hui, l’apiculture ayant fait ses preuves, un programme de développement à été mis en place, apportant ainsi une augmentation des rendements tout en procurant des revenus supplémentaires grâce à la vente de la cire et du miel. J’allais oublié de notifier que tous ces programmes sont bien entendu développé en agriculture biologique, abeilles et pesticides ne sont pas du tout compatibles.